La langue française dans les colonies


La langue française dans les colonies

Il y a une approche préalable de la souffrance humaine que la colonisation entraîne? 

Qu'est ce qui pousse un pays à coloniser les peuples et le territoire?

On cherche d'abord à nuire aux colonisés puix aux Qu'est ce qui pousse 

Un pays à coloniser les peuples et le territoire?

Cet article tente de trouver différents points de vue sur les troubles de la colonisation française, pour de nombreuses parties. Il peut être intéressant pour la partie ouverte de savoir quelle a été l'influence de la colonisation française.



La langue française dans les colonies, à propos de l’Alliance française pour la propagation de la langue française dans les colonies et les pays étrangers, par le général Faidherbe (Revue scientifique, n° du 26 janvier 1881)

Il vient de se créer une association sous ce titre : Alliance française pour la propagation de la langue française dans les colonies et les pays étrangers. Cette association a pour programme d’étendre l’influence de la France en facilitant ses relations sociales et ses rapports commerciaux avec les différents peuples par la propagation de sa langue. Pour atteindre ce but, eüie se propose de soutenir et d’améliorer les écoles existantes, d’en créer de nouvelles, en employant des méthodes intelligentes et appropriées aux différents cas particuliers, d’exciter le zèle de tous en distribuant des récompenses aux maîtres qui obtiendront de bons résultats et aux élèves qui feront des progrès.

M. le général Faidherbe, l’un des fondateurs et des présidents d’honneur de l’Alliance française, vient de publier dans la Revue scientifique une série de conseils et d’observations sur la grande question qui fait l’objet de ce programme. L’illustre chancelier de la Légion d’honneur, l’héroïque combattant de Bapaume et de Pont-à-Noyelles n’est pas seulement un grand homme de guerre, c’est aussi un homme d’école et un linguiste distingué ; pendant le long séjour qu'il a fait, en Algérie, au Sénégal et à la Guadeloupe, il a étudié sérieusement et de très près les langues indigènes et les moyens d’en tirer parti pour le développement intellectuel et moral de ceux qui s’en servent, et, par suite, les deux questions étant connexes à ses yeux, pour le progrès de la France au delà de la mère patrie. C’est ainsi que, comme il le rappelle dans cet art pour faciliter la propagation du français chez les différentes peuplades du Sénégal, il a publié des éléments de grammaire, des vocabulaires et des recueils de phrases en diverses langues nègres de ce pays. Le général remarque que les populations colonniales apprennent plus facilement l’anglais que le français.

« Cela tient uniquement, dit-il, à ce que le verbe anglais est beaucoup plus simple que le nôtre ; car la grande difficulté que ces populations rencontrent pour apprendre une langue européenne, la seule difficulté sérieuse, pour ainsi dire, réside dans la complication du verbe ; pour savoir un verbe français, il faut retenir une soixantaine de mots ou groupes de mots différents. »

Aussi qu’est-il arrivé, par exemple, aux Antilles? Les nègres y ont créé une sorte de français approximatif. « Aux Antilles, dit le général, après la destruction des Indiens, les noirs esclaves amenés d'Afrique parlaient beaucoup de langues différentes, suivant qu’ils provenaient de la côte orientale. de la Sénégambie, de la Guinée, du Congo, ou même » C’était une vraie tour de Babel; il fallait absolument trouver un terrain commun pour s’entendre. Aucun des langages nègres n’avait la puissance de s’imposer; le français se trouvait nécessaire¬ment appelé à jouer ce rôle. Le général remarque que les populations colonniales apprennent plus facilement l’anglais que le français. « Cela tient uniquement, dit-il, à ce que le verbe anglais est beaucoup plus simple que le nôtre ; car la grande difficulté que ces populations rencontrent pour apprendre une langue européenne, la seule difficulté sérieuse, pour ainsi dire, réside dans la complication du verbe ; pour savoir un verbe français, il faut retenir une soixantaine de mots ou groupes de mots différents. »

Aussi qu’est-il arrivé, par exemple, aux Antilles? Les nègres y ont créé une sorte de français approximatif. « Aux Antilles, dit le général, après la destruction des Indiens, les noirs esclaves amenés d'Afrique parlaient beaucoup de langues différentes, suivant qu’ils provenaient de la côte orientale. de la Sénégambie, de la Guinée, du Congo, ou même

» C’était une vraie tour de Babel; il fallait absolument trouver un terrain commun pour s’entendre. Aucun des langages nègres n’avait la puissance de s’imposer; le français se trouvait nécessairement appelé à jouer ce rôle. Mais la langue était beaucoup trop compliquée pour des races qui, dans l’évolution humaine, étaient encore à l’état sauvage ou en étaient à peine sorties. » Il se forma pour elles, aux dépens du français, un jargon à leur portée.

« J’appellerai école pratique de langage, dit le général, cours pratique ou leçon pratique de langage, les écoles, cours et leçonsoù l’on se bornera à enseigner aux masses indigènes un langage à peu près français, différant un peu évidemment dans chacun de cas particuliers. Cela devra se faire dans des classes du soir, car on aura pour auditeurs des gens qui travaillent dans la journée. Dans une classe appelée classe inférieure, on ne fera que des exercices oraux et de mémoire; pas de lecture, pas d’écriture, pas de règles. On dira et on fera répéter les noms des choses dans la langue indigène et en français. Puis de courtes phrases, en n’employant les verbes qu’au présent, au passé indéfini et au futur. On ne seservira que des mots et des verbes d’un usage ordinaire dans le pays suivant les professions, les productions. Les élèves retiendront une partie des mots qu’on leur enseignera; cela les aidera à en apprendre d’autres pendant leurs occupations de la journée, dans leurs relations avec des maîtres ou des camarades français.»

160 REVUE PÉDAGOGIQUE » Si des élèves montrent des dispositions, font des progrès, désirent s’instruire davantage, il faudra leur faire suivre uneflexions des verbes. Chaque verbe fut représenté par un mot unique, généralement l’infinitif, plus ou moins modifié ou simplifié, comme fé pour faire, coué pour croire (le créole supprime très volontiers les r ), save pour savoir, boué pour boire, etc. On se borna ensuite, pour la conjugaison, aux formes indispensables, une pour le présent, une pour le passé et une pour le futur. Le mot représentant. Ajoutez une forme simplifiée du pronom: moin pour je, to pour tu, li pour il ; nou pour nous, ou pour vous,yo pour ils, et vous avez ainsi une conjugaison extrêmement réduite. Dans certains cas, il a gardé les flexions : savons, savez, et il a ajouté tout de même et tout à fait inutilement les pronoms personnels: nous, vous. Enfin, dans d’autres cas, il laisse la désinence: tu aimes, ils aiment, mais (toujours logique!) il a soin de ne pas la prononcer, de sorte que là les pronoms sont inutiles dans la langue écrite, mais nécessaires dans la langue parlée. » Nous ne suivrons pas le général dans tous les détails qu’il donne sur les difficultés d’appropriation que présente le français tant aux créoles de nos colonies d’Amérique qu’aux nègres de Sénégal ou aux Arabes de l’Algérie. Ce différences syntaxiques qui ont fait inventer cette langue sabir que connaissent tous nos soldats, et qui donne lieu, dit le général Faidherbe,à ce curieux phénomène qu’en l’employant « le troupier est persuadé qu’il parle arabe et l’Arabe est persuadé qu’il parle français » Il faut, dit-il, éviter ce résultat déplorable (que j’ai quelquefois constaté en inspectant des écoles) d’enfants ayant un an, deux ans d’études, qu’on fait lire devant vous, qui lisent une page sans faire une faute, mais qui n’en comprennent pas un mot, comme on s’en assure en les interrogeant. N’est-il pas vrai qu’en dehors de l’objet spécial que poursuit le général Faidherbe, il y a ici des questions de méthode générale dont nous pouvons tous profiter?

La division des partis et le régime parlementaire en Belgique, par de Laveleye, 

M. Émile

, professeur de l’Université de Liège (Revue internationale, n° du 25 décembre 1883)

 

[compte-rendu]  

  Année 1884  4-1  pp. 160-164

SOURCES
Elicit.ai
chatgpt
You.com
Perplexity.ai

Comentarios

Entradas populares